Extrait du journal
RUPTURE Madame, je vous aime et vous ne m"aimez pas. Nous lie pouvons doue pas, Madame nous comprendre Vous m avei pris mon cœur, voulez-vous me le ren de vous rendrai, Madame, en retour vos.., appas, dre? Ils sont peut-être un peu fatigués par l’usage Mais ce n’est pas ma faute et vous eu conviendrez Vos seins seraient de marbre et vos traits moins tirés Si vous m’aviez, parfois, forcé d'être plus sage. N’importe, tels cpi ils sont, ils sont encore très bien Et moi qui les connais... beaucoup, je puis vous dire Qu’il faudrait être aveugle ou fou,pour en médire. Aveugle n'y voit goutte et fou n’v connaît rien. On n’en médira point, point du tout, au contraire Et j’en connais plus d’un, madame et vous aussi Dont l’unique pensée ou l’unique souci Serait de vous charmer, sinon de vous distraire Je ne suis pas un homme à dire des fadeurs, Mais je doia déclarer que si ceux-là, madame Savaient quand le désir vient éveiller votre âme Tout ce que votre corps renferme en soi d’ardeurs, S'ils savaient comme moi la chaleur de tes lèvres L’ivresse de tes yeux, la fureur de tes sens, L’impétuosité de tes seins menaçants... Leur raison se noierait dans un accès de fièvre. Ils le «auront hélas, trop tôt pour mon tourment. N'en parlons plus, c’est moi qui suis le seul coupable SI j’avais su, parfois, me montrer plus capable, Votre cœur eut été sans doute, plus clément N’en parlons plus; le mal est fait et par ma faute Adieu donc. Je n'ai rien, rien à vous reprocher, Mais tel le paysan qui quitte son clocher S'éloigne à reculons, jusqu'au haut de la côte Je veux, sur le chemin pénible de l’oubli Regarder mon amour défunt qui gît à terre Puis je l’enterrerai dans un lieu solitaire, Mon âme,où nul jamais ne fut enseveli. De profundis, c’est fait et me voici plus brave... Et faut-il l’avouer, j’éprouve en ce moment | ment Comme un besoin nerveux de rire... Ah! non >raiMon deuil est trop récent et je dois rester grave......
À propos
Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.
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