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Le Fin de siècle, 12 décembre 1897

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Le Fin de siècle
12 décembre 1897


Extrait du journal

J’ai suspendu mon âme aux cils de tes grands [yeux ; Dans tes doigts fuselés, j’égrène avec tendresse De timides baisers, des espoirs de caresse : Tous les trésors chanteurs nés d’un songe joyeux. En ton corps deviné, je cherche des luxures ; Pieusement penché sur ta beauté, je crois Aux bonheurs insensés des fous qui se font r<>:* Et cueillent leurs plaisirs au vif de leurs blessures. J’ai mis dans tes yeux bleus, où perlèrent des [pleurs, L’amour que je gardais à l’idéal des fleurs, Aux créations de Dieu. — Maintenant, éperdu Dans l’impossible espoir, sans autre foi, sans rien, Entre mon rêve et toi je reste suspendu, T’offrant tout mon amour et suppliant le tien. Quand il prononça les derniers mots, mon ami avait des larmes dans les veux : mais il avait sur son visage une si grande expression de volupté, de désir, de foi, de luxure, qu’il n’était plus laid, du moins, plus aussi laid. Et je n’eus pas le courage de l’engager à prendre garde aux désillusions pos sibles, je lui dis adieu....

À propos

Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.

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Données de classification
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