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Le Fin de siècle, 16 décembre 1897

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Le Fin de siècle
16 décembre 1897


Extrait du journal

— C’est bon, va, dit Jean, de se redire tout ça, de se faire à soi-même passer sous l’œil les charmants détails, et les jolies niaiseries qui composent la comédie d’une première nuit d’amour. C’est toujours si rempli d’émotion î Tiens, à moins d’être un ignoble goujat, il me semble qu’il est impos sible à un homme de ne pas éprouver une infinie jouissance du cœur lorsqu’il donne à une femme le premier baiser sur la bouche. — Sans doute, mais tu exagères tout. Sentimental... — Mais non ! Je ne suis pas un sentimental, au contraire, je suis un passionné qui aspire sa ns cesse à la joie physique et brutale. J’aime posséder, sentir dans mes bras un corps de...

À propos

Fondé fin 1890 par François Mainguy et René Émery, Le Fin de siècle était un journal mondain bihebdomadaire. Lorsqu’il paraît, il sort immédiatement de la masse en vertu de son style badin et de l’érotisme à peine voilé de ses dessins. En 1893, son « bal Fin de siècle » fait scandale à cause de la tenue très légère de certaines de ses convives. Quelques années plus tard, en 1909, le journal devient Le Nouveau Siècle. Il disparaît en 1910.

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Données de classification
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