Extrait du journal
La Danse Macabre, ce n'est pas seule ment cela qui vient de se passer dans un dancing d'Amérique, c'est ce qui se passe actuellement partout. On croirait que les deux mondes sont en proie à une crise d'épilepsie. L'humanité entière gesticule, se contorsionne, prend des poses avantageuses ou burlesques pour attirer l'attention des badauds. Ah ! qu'ils sont sollicités, les badauds I Que de « psst » indécents dans tous les car refours de la Gloire ! La Fête des Fous ,n'était célébrée autrefois qu'un jour par an ; elle est célébrée maintenant tous ;les jours de l'année. Et comment s'en étonnerait-on, puisque la royauté ne ■s'obtient plus que par des grimaces, et ■qu'Adonis a moins d'adorateurs que Quasimodo ? 1 Dans les Danses Macabres du moyen :âge on regarde avec effarement des rois et des gueux, des savants et des rustres, des vieillards et des vierges, qui s'en (Vont vers la mort, sur un rythme égal, en déhanchant leurs squelettes; mais on ne regarde pas suffisamment l'homme qui mène la danse : le méné trier sarcastique sans lequel ces damnés ne sautilleraient pas. Dans les Danses Macabres actuelles, il y a aussi des mé nétriers, hélas ! et je crois bien que c'est nous, les journalistes. C'est la presse qui mène ces danseurs, qui les excite, les désarticule, en fait de risibles. marionnettes., Ah ! nous pou vons nous frapper la poitrine de nos mains tachées d'encre ! Sans nous, y au rait-il tant de championnats, de "records, de désossements sportifs, littéraires ou autres ? Le Silence, le terrible et accablant Silence, voilà ce qui guérirait ces démo jniâques. Mais le Silence qui'tue, nous le réservons pour les gens de bien. Nous ne jouons d'aucun rebec ni d'aucune lyre devant ceux-là. Saint Vincent de Paul pourrait ressusciter, le Cinéma des Ternes lui-m2mp n'oserait'pas en mon-...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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