Extrait du journal
D'une! enfance passée à la campagne, dans ce pays du Gers dont M. de Pes quidoux nous décrit avec tant de saveur les jeux et les travaux rustiques, je re lève aisément les traces dans le premier livre, L'Enclos du Rêve, certes un peu trop paré de toutes ces géminés, de tous ces bijoux chers à Théodore de Ban yille, un peu trop imité des derniers poètes du Parnasse, mais déjà d'un ac cent si pur, si délicat, transparent com me une eau limpide. Plus tard, les yeux de Claire Virenque devaient s'ouvrir sur P vaste monde. Le Sohinx d'Egypte, au bord du désert, lui parlera des tombeaux épars dans la Vallée des Rois. Cette nature, elle la peuplera d'un uni que amour. Claire Virenque, mariée à dix-huit ans, devait connaître douze ans un bonheur trop tôt menacé. Menacé non pas de lassitude ni de diminution, mais d'un mal physique dénoué par la mort. Est-ce pousser trop loin les analyses in times que de la découvrir adorée plus encore qu'adorante, et portant dans la tendresse humaine cette générosité qui du bonheur d'autrui fait son bonheur suprême? Relisons ce sonnet d'amour, qui est un des plus beaux poèmes du recueil : Je veux le dire ici ma tendresse infinie, Et l'amour qui m'obsède et monte dans mes '[yeux, ■Et s'offre et te sourit quand ton regard joyeux Me dit que ta souffrance est un. instant bannie. Je veux te dire aussi les pensers langoureux Qui murmurent en moi dans les heures bénies: Oui, tu verras, quand nos peines seront finies, Comme ce sera simple et charmant d'être heu [reux. Car nulle joie alors ne nous sera rebelle, Tu seras très épris, moi je serai très belle, Et tout nous semblera vermeil comme le jour. Et nous nous griserons du bonheur d'être [ensemble, Et le soir, je mettrai près de ton cœur qui [tremble Mon cœur comme un buisson tout embaumé [d'amour. Plus loin, elle aime à répéter les mots 'simples et vieux qui unissent le mieux les cœurs, et sollicite le pardon d'imagi naires torts de peines anciennes dont lui ne se souvient même pas. Elle aspire à .vieillir avec lui. car il doit être si doux de vieillir ensemble ! N'a-l-elle pas, dans Inn autre noème. encore inédit, chanté...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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