Extrait du journal

J'étais assez de l'avis de mon premier interlocuteur sur cette journée qui semblait débuter dans la gaminerie, et je me préparais al, combattre cette opinion que le prolétariat voulait donner ainsi la mesure de sa force « Quoi c'est tout ça, !la force du prolétariat Arrêter le foncitionnement de la machine sociale,, forcer les gens qui n'ont pas de cuisine *chez eux à acheter des provisions la 'veille, priver de secours les malades ;.chez qui le médecin ne pourra se rendre faute dé moyens de transport, soumettre les infortunés voyageurs arrivés par les trains à l'ennui de se promener a travers Paris avec leurs bagages en quête d'un logement, eaposer nos bra-' ves poilus, retour du front, à subir la pluie pendant des heures entières et; ce qui est autrement grave, les condamner à retourner contre leurs frères les armes dont, ils se sont servis victorieusement contre nos ennemis, enfin transformer la Ville Lumière en un désert, faire de la capitale du monde civilisé une nécropole, tout arrêter, sans but, sans programme, sans plate-forme de revendications, uniquement pour le plaisir d'embêter les bourgeois, le beau triomphe En fait, jamais le prolétariat ne s'était mis en plus, fâcheuse. posi Malheureusement, tout cela, c'est de \la rhétorique, et les faits qui se sont déroulés dans la fin de la journée sont des fats autrement éloquents....