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Le Gaulois, 6 novembre 1870

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Le Gaulois
6 novembre 1870


Extrait du journal

.On l'a dit bien souvent, et que cela est jdpne vrai, que les hommes qui servent le pëup|e ne doivent jamais compter sur sa reconnaissance. Il est forcément ingrat; /il l'est par égoïsme; il l'est encore plus 'par légèreté, par caprice. Il oublie les graû'Is dévouements, pour exalter, pour glorifier des sots ou des gredins, dont il s'eagoue. Il est vrai que l'avenir remet les choses à leur place, et que parfois cet avenir ne se fait pas longtemps attendre; mais qu'elles doivent souffrir, ces âmes fi ères qui ont la_ conscience de s'être dévouées pour la patrie, et d'avoir bien mérité d'elle; de quel chagrin doivent elles êire accablées, quand elles se sentent ainsi méconnues quand elles se voient sacrifiées à d'indignes préférences! Toutes n'ont pas la philosophie qu'il faut pour se cuirasser d'indifférence contre ces injustices le la foule. Il y a de grands hommes çtii eu ont eu l'âme déchirée jusqu'à en...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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