Extrait du journal

Il était de toute justice qu'une de nos matinées fût consacrée à l'audition des principales pièces des CM~Me~ dont notre confrère Sarcey parlait ici même il y a quelques jours avec une si juste admiration. Ce n'est pas tout do pouvoir lire désormais sans se cacher cette œuvre grandiose il faut qu'elle ait droit de cité plus que toute autre, puisqu'elle fut si longtemps proscrite il faut que les théâtres lui ouvrent leurs portes et que les grands artistes qui n'ont pas craint de demeurer au sein de la ville assiégée lui prêtent l'aide de leur talent patriotique. C'est ce qu'a compris avec un grand sens la Société des gens de lettres qui, pour la matinée qu'elle donnait en vue de l'offre d'un canon à la République, s'est immédiatement adressée à Victor Hugo en lui demandant le droit de faire dire à la Porte-Saint-Martin quelques vers des CM~MMC~. Le grand poëte s'est empressé de remercier la Société des gens de lettres et lui a donné son œuvre tout entière.....