Extrait du journal

Rue de la Ferronnerie, une porte en madriers et en toiles peintes reconstituait pour la cir constance l'ancienne porte de Paris. Là, quand nous arrivâmes, se tenaient trois jeunes lurons armés de hallebardes et qui s'occupaient cons ciencieusement, aidés de trois camarades, à bien fixer leurs chaussettes sur leurs maillots de soie rouges et bleus. Puis des cavaliers arrivèrent, vêtus de velours brillant et montés sur des haridelles. De gros gars de ferme, les jambes en avant ; des étudiants de bonne humeur, sans moustaches et bien en selle; des figurants mystérieux sous des cagoules rouges barrées d'une croix noire; un bourreau monté sur un bourricot... A deux heures, le groupe artistique parisien du bourg des Gariandes, constituant l'armée de Paris et composé d'étudiants et de la fine fleur du quartier Latin, arriva par le vieux chemin de Paris à Orléans et donna l'assaut à la porte. La porte était défendue par le sire d'Argenlièu...