Extrait du journal

le Masque Ce qui différencie totalement l'affaire DrucePortland de tous les mystères de disparitions, d'échanges, de substitutions et de survivan.ces, c'est que, pour l'ordinaire, l'échangé l'a été malgré lui, qu'il n'a eu connaissance de l'échange que tardivement, de façon qu'il ne pût ni réclamer ni protestxr on l'a enlevé à ses nobles parents ou ses nobles parents se sont séparés de lui pour une raison qui peut être d'Etat et, élevé dans la misère, il vient réclamer l'héritage de sa famille. Tel est le cas le plus habituel. Il a donné lieu, surtout à la fin du dix-huitième siècle et durant la Révolution, à une infinité de procès qui, sous l'influence des idées dominantes, reçurent alors une solution qui dut être réformée lorsque la légalité eut repris sa place dans les jugements, en même temps que l'équité. Un des plus curieux exemples est celui d'une Sophie, baptisée en 1772, à l'église Saint-Sulpice, comme fille'de Claude Portier et de Jeanne Toussaint, qui, en l'an IV, fut déclarée, par jugement du tribunal du département de Paris, fille légitime de Claude Beauharnais et de Marie-Anne-Françoise Mouchard ce jugement, porté en appel devant le tribunal de Versailles, fut confirmé par lui le 9 fructidor an IV et suivi d'une infinité de jugements confirmatoires, et il fut annulé par arrêt de la cour de cassation, le 21 ventôse an VII. Ainsi Joséphine échappa à cette cousine que .nul de la famille n'avait jamais connue....