Extrait du journal

des roses, qui est devenu la pays des cavalcades. A trois ou quatre lieues de là, en rase-campagne, l'atmosphère n'est pas beaucoup meilleure. Les rosses à quinze francs la journée (je parle des chevaux qu'on trouve à Robinson) commencent à y pénétrer. Partout où la civilisation rohinsonienne s'est fait sentir, vous devi nez le ton qu'ont pris les fêtes champê tres. Dans les endroits écartés qui échap pent encore à son influence, elies ne va lent pas beaucoup mieux. Elles_ se sont négligées, attardées, elles n'ont fait aucun progrès. Ce sont toujours les mêmes jeux, les mêmes spectacles foraias, parmi les quels les tirs à la poupée et le manège des chevaux de bois occupent le premier rang. Un certain nombre de maires ont essayé d'innover,"d'intéresser le public par des loteries, des tombolas, des concours de force ou d'adresse, dans lesquels garçons et filles se disputent le prix. Mais la plu part des communes s'en sont tenues aux anciennes inventions : la corde savonnée, le tir à l'oie, le jeu des ciseaux, etc., qui ennuient les concurrents eux-mêmes, et finiront par être absolument délaissés, quel que soit le plaisir qu'on éprouve à gagner une oie ou un lapin. Pour amuser et faire rire un peu les gens, il n'y a que les vieilles drôleries de nos pères, la course au cochon, la course en sacs, la course au baquet, et, en général, tout ce qui mouille ou barbouille ; offciers muni cipaux, retenez cette formule, c'est la vraie !...