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Le Gaulois, 10 juillet 1894

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Le Gaulois
10 juillet 1894


Extrait du journal

Je reviens du cimetière d'Amboise, où il repose, âpres une vie de plus de cruatrevingts ans, pendant .laquelle il n'a pas cessé un jour d'être j~jne. Pas de discours sur sa tombe; il les avait défendus, parce que les discours aux morts, disaitïl, altèrent même la sincérité du chagrin. qui les prononce. Pas d'honneurs militaires au général de division, au grandofficier de la Légion d'honneur, au véritable vainqueur de Coulmiers, parce qu'il n'e&t plus permis aux soldats d'escorter le corps de leurs cheis dans une église et que les gens qui ne viennent pas pour prier, ajoutait-il, sont de trop derrière un cercueil. Sur la pierre ,de granit, audessus de son nom, trois mots en lettres dorées « Dieu et Patrie C'est le seul' luxe qu'il ait voulu pour sa dépouille. Mais il n*est pas permis aux survivants de laisser partir ces vieux serviteurs du pays, ces exemplaires, de dévouement et de courage, sans rendre hommage à leurs services, ni aux amis d'un homme qui fut le plus sûr des amis de ne pas louer devant tous cette sûreté du coeur qui disparait de notre vie privée comme de notre e vie publique....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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