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Le Gaulois, 12 août 1886

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Le Gaulois
12 août 1886


Extrait du journal

C'est ridicule ! J'ai trente-cinq ans, et je suis aussi épris que si je n'en avais que vingt-cinq. Tu t'es aperçu bien vite que j'étais amoureux comme un fou. Je ne dors plus, je ne mange plus, j'oublie jusqu'aux devoirs les plus délicats de ma profession. Avant-hier, je jugeais un mauvais drôle qui avait commis un vol par amour pour une petite bonne. J'ai songé que la petite bonne était peut-être aussi séduisante qu'Antonine, et j'ai fait prononcer l'acquittement de cegail!ard-là ! J'éclatai de rire. Elle est donc bien jolie, cette Mme de Saint-Félix? Tu la verras demain. Je n'ai pas en core pu te présenter chez elle, parce qu'elle, est allée passer quelques jours à sa maison de campagne. Tiens! entrons chez Brière : je suis sûr qu'on y parle d'elle....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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