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Le Gaulois, 14 octobre 1893

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Le Gaulois
14 octobre 1893


Extrait du journal

Le duc académicien n'ayant jamais précisément passé pour un héritier de feu M. de la Palisse, il est aisé de comprendre le sens de sa pensée, sous l'ingénuité apparente de la forme. Le duc d'Aumale voulait dire que, dans la confection d'une loi militaire, un gouvernement sérieux doit iaire bon marché de tout ce qui ne concourt pas a ce but unique, la victoire. Eh bien il me semble, a moi profane, que le général de Cools a été animé par un sentiment aussi intelligemment patriotique que le duc d'Aumale, le jour ou il a prononcé les fameuses paroles que l'on sait. Apréa tout, si quelqu'un avait qualité pour donner hautement son opinion sur les mérites ou les démérites des officiers de réserve, c'était bie~ un général désigné pour commander une des arniées d'opération en cas de guerre, c'est à-dire pour porter le poids d'une des plus terribles responsabilités qui puissent incomber u un citoyen aimant sqn pays. Le général est, d'ailleurs, d'autant plus excusable d'avoir parlé, qu'il a tenu le propos en question, au cours de ce qu'on appelle, en langage militaire, une <( critique ». Or, il va de soi qu'une critique comporte renonciation des vérités, même terribles....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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