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Le Gaulois, 15 juillet 1922

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Le Gaulois
15 juillet 1922


Extrait du journal

De tous les critiques qui ont parlé de Shelley, un seul a vu quelque chose de cet état presque mystique Paul Bourget, dans son admirable étude sur Les Derniers Jours de Shebley, où. il a dit de lui «' Il semble, d'après ses lettres et ses vers, qu'il avait conçu pour Jane Williams, la femme de son ami, un de ces sentiments sans nom possible, sentiment d'une inexprimable nuance de tendresse et de pureté, dont il était coutumier. » II est certain que la manifestation généreuse et presque mystique de ce sentiment a pu souvent être mal interprétée pàr les personnes pour lesquelles il l'éprouvait et qu'elles ont été tentées de lui demander aussitôt quelque chose de prosaïque et d'exclusif qu'il n'était pas dans, sa nature de leur accorder. De là, leurs malheurs de là, cette légende romantique qui s'est attachée à ses pas mais cette disposition à une sorte. de trente transcendantale a-t-elle le moindre rapport avec la sensualité féroce, quoique troublée de rêve, d'un Byron ou ,d'un Pouchkine?...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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