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Le Gaulois, 15 mars 1911

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Le Gaulois
15 mars 1911


Extrait du journal

C'est un tableau d'intérieur bien captivant que celui du grand physicien Branly travaillant et professant dans son laboratoire de la vieille et tragique maison des Carmes. On verra, à l'un de nos prochains Salons, le portrait du grand savant pris au seuil de son cabinet vitré, dans son studieux fouillis de fioles et de livres, et le peintre assez bien inspiré pour être allé à cette 'belle et simple physionomie saura certainement la rendre. Elle n'eût pas manqué de tenter, à une autre époque, un de ces artistes à la Philippe de Champagne, mystiques autant que réalistes, et qui cherchaient surtout les secrets de l'âme dans le mystère de la figure. On n'imagine guère, au premier abord, quel* qu'un de moins de relief que le docteur Branly < Un homme entre soixante et soixante-dix ans, sans traits bien marqués, ayant dû être de ce blond pâle particulier au Nord, avec un binocle d'écaillé à demeure sur deux petits yeux clairs d'une acuité douce, sous un front dégarni et d'un beau dessin, au-dessus d'une courte mousiache. Voilà sommairement, au physique, l'auteur de la plus miraculeuse découverte qui ait peut-être été faite depuis des siècles. Ajoutez les vêtements quelconques et fatigués du travailleur continuellement à la besogne, la démarche affairée de l'homme allant sans cesse, les mains ballantes et pressées, d'une occupation à l'autre, à travers les salles hérissées d'appareils où il surveille ses expériences, et vous aurez à peu près complété le croquis. Vous tiendrez la silhouette de l'inventeur de cette Télégraphie sans fil dont l'organe récepteur entend et voit le feu d'une étincelle à six mille kilomètres de distance, comme l'œil ou l'oreille voit ou entend une lampe ou un discours dans une chambre ou dans un théâtre...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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