Extrait du journal
Pourquoi désespérer, ma mie? Pourquoi douter du lendemain? Tout arrive à point dans la vie, Quelque long que soit le chemin. L'impossible devient possible Et l'inaccessible accessible; Ce qui devait être sera; Longueur de temps et patience,Voilà la meilleure science;Ainsi de suite, et caetera. Si tu veux, ô ma toute blanche, Demain, bras dessus bras dessous, Et sous nos habits du dimanche, Nous quitterons notre chez nous, A petits pas, le long des rues Où dix raille autos confondues Nous imposeront plus d'un biais,Soutenus par la même flamme, Nous irons voir, ô ma chère âme, Ce qu'on croyait ne voir jamais. Oui, demain, c'est, la grande chose, L'événement prodigieux, Si prodigieux que l'on n'ose Pas en croire ses propres yeux. Nous nous mêlerons à la- foule Débonnaire que, souvent, boule Le poing lourd du policeman, Guettant le premier coup de pioche,Symbole du percement proche De notre boulevard Haussmann, Pour corser du fait l'importance Et lui conférer plus d'éclat, Au premier r§ng de l'assistance On verra le chef de l'Etat, Entouré de son ministère, Suivi d'une parlementaire Brillante délégation ; Accompagnant tous nos archontes, L'lnstitut, et la Cour des comptes,Et celle de cassationr...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
En savoir plus Données de classification - gorceix
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