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Le Gaulois, 17 août 1886

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Le Gaulois
17 août 1886


Extrait du journal

qu'irions-nous faire dans la galère d'une république plus ou moins conservatrice? Des hommes, dont le moindre valait dix M. Jules Ferry dans son petit doigt, et, pour ne citer qu'un-seul nom, le plus célèbre de tous, M. Thiers, ont prétendu acclimater parmi nous cette conception factice d'une république contrainte àla sagesse par la fermeté des mains qui la tiendraient en bride. L'expérience a dé montré que la logique était plus forte que la subtilité même d'un vieux renard comme celui qui, au lendemain de nos désastres, inventait le pacte de Bordeaux, contrat bizarre, que nul n'avait signé, et qui donnait la France à son auteur. Cette charte pour rire, qui n'aurait pas duré deux jours dans un moment où l'on au rait eu les yeux moins obscurcis par les larmes de la défaite et de l'invasion, se maintint quelque temps grâce à la malice du grand comédien qui s'y était donné le principal rôle, avec tous les bénéfices, et àla faveur de circonstances inouïes....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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