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Le Gaulois, 18 février 1923

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Le Gaulois
18 février 1923


Extrait du journal

Sans doute le bruit est haïssable, le bruit enragé dont Mme de Sévigné parle, déplacement d'air brutal, qui n'est bon qu'à faire peur à des enfants ou à effarouclner des moujiks. Il semble qu'il n'y ait dans ce vacarme qu'une dépense de force inutile, que ce ne soit qu'une erreur de la nature ou la négligence de gens mal élevés. Mais qui cependant définira le bruit ? Ce ne sera pas le docte Littré avec un « mélange confus de sons que vient aussitôt démentir le grand bruit monotone des flots. On sait qu'il n'en faut point faire en mangeant, en,parlant, en marchant mais qu est-ce que le -bruit? La musique et la foudre ,nous le rendent splendide. Comment 'au figuré s'y retrouver davantage ? Le bruit que font l'habit de M. de Pourceaugnac ou la beauté d'Ida Rubinstein 'est tout différent et, s'il vous plaît, écoutez ceux qui courent cette semaine à Paris. Consultons au demeurant la clairvoyance du proverbe « Nul n'aime le bruit s'il ne le fait. »...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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