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Le Gaulois, 19 février 1894

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Le Gaulois
19 février 1894


Extrait du journal

Il promène dans la vie commune son fard et ses oripeaux. Il est citoyen, élu, éligible ou électeur; innombrable comme les grains de sable du rivage, divers comme les feuilles pourtant apparemment semblables d'un arbre au vaste ombrage. Il peut être comédien ou apôtre, financier ou mendiant, voleur ou juge. Avec le masque ou le nimbe, sous son habit ou sa loque, brandissant sa balance symbolique ou son surin, il reste cabotin, et son état d'âme, dont les manifestations sont résumées dans le mot « cabotinage », n'a point encore sollicité la curiosité des faiseurs d'encyclopédies. M. Larousse, lui-même, se borne à des définitions professionnelles, sommaires et archaïques....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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