Extrait du journal

Disons-le nettement :,dans les circonstances si délicates et si graves que nous traversons, reconnaître Wrangel et sou gouvernement, c'était s'engager à le soutenir. J'entends bien que l'état d'une opinion publique que l'on n'osa jamais éclairer, à qui l'on n'osa jamais dire « La guerre n'est pas finie ne, permettait pas l'envoi en Crimée d'un corps expéditionnaire, si réduit qu'en fût l'effectif. A-t-on envoyé du moins des officiers, du personnel technique, du matériel, des vêtements ? Je n'en sais rien. Je le suppose. A-t-on pensé à envoysr des bâtiments de flottille pour le Dniepr ? Je voudrais le croire, mais je suis à peu près sûr que non. Ce n'est pas que nous en manquions depuis cette grande guerre qui a obligé la marine à sortir de son rêve et à penser à toute autre chose que la bataille rangée des dreadnoughts en haute mer. Nous avons, sinon des monitors de rivière, au moins des ca. nonnières à fond plat on les a vues ici-même des vedettes de grande dimension celles du Rhin, par exemple de petits avisos, de gTands canots à vapeur ou à moteurs armés de 47 m/m à tir rapide, etc. Tout cela eût fort bien fait sur le grand fleuve ukrainien. Mais encore fallait-il y penser...