Extrait du journal

A Monsieur Justin Godart, ministre du travail. (Ae-st à vous qu'aujourd'hui j'adresse, Sans nul retard, Justin Godait, *.O ministre de la paresse, Ces vers écrits Loin de Paris. Car c'est à tort qu'on s'imagine, Sur des potins Très incertains, /Que l'objet vrai de votre usine Est le travail, » Gros et détail. Pourtant, malgré les apparences, ' J'en suis navré, Rien n'est moins vrai. C'est une des incohérences Qui font nos 'temps Déconcertants. C'est ainsi que par un mystère Assez obscur Pour l'esprit pur, fin France, plus d'un ministère, Arborant un Titre importun, iA l'observateur, 4m se gausse De nos travers Nombreux, divers, Donne une conception fausse De ce qu'en fait, Le scribe y fait. -Lie travail est la compétence Qui nous écliet Par ricochet ; Mais c'est à son inexistence Que vous veillez Et « travaillez ». N'est-ce pas vers vous cpie se lève, Avec l'espoir De vous mouvoir, Le regard de l'aminche en grève, Escomptant fort Votre renfort ? La loi de huit heures ? Cocagne Qui, l'on prétend, Vous séduit tant, £ue vous voulez, en Allemagne, L'authentiquer Et l'appliquer. ÎAii ! Vraiment, Votre Seigneurie Ne chôme point . Et va plus loin 1 Car voilà la boulangerie Qui vous séduit, Surtout la nuit. Vous voulez que le mitron dorme, Nouveau destin, J usqu'au matin, Et que nous attendions sous l'orme, A tout jamais Les croissants frais. Bref, pour ceux* qui vivent sur terre, Le plus souvent, Le nez au vent, D Godart, votre ministère, Dit du travail. Est un bercail. * &...