Extrait du journal

K Vous savez, je ne me mêle jamais de politique. Moi, je suis celui qui ne s'occupe que de colonisation intérieure. Je n'ai rien fait du tout. Je n'ai voulu même rien faire. J'ai dit à Méline «Tu ne peux pas rester. N II hésitait. J'ai insisté. Il a pris son parti. Il ne manque pas de sens. Il sait écouter un conseil. En général, ceux qui écoutent les conseils ne les suivent jamais, et ceuxqui semblent les suivre, c'est qu'ils ne les cnt pas écoutes. Lui, mieux. Presque personne n'a d'innuence sur lui mais je crois savoir qu'il y a quelqu'un qu'il écoute presque en aveugle, ce qui l vaut mieux que d'écouter en sourd. Depuis, je -n'ai rien fait, rien, rien. J'ai suggéré Ribot, tout simplement parce que personne n'y songeait. Mais il a fait une fausse manoeuvre contre laquelle je l'avais mis en garde, et alors je n'ai -plus rien voulu savoir. Ainsi on dit que c'est moi qui ai levé l'idée de Sarrien. Pas du tout. J'ai prononcé son nom, le premier, là où il était esaentiel de le prononcer. Voilà tout. Et j'ai parfaitement laissé aller les choses. Non, cette fois, je ne me suis mêlé à rien ni de rien. A la rigueur, si cela traînait, je pourrais présenter la dernière combinaison, que j'ai en réserve, celle qui est infaillible. Mais j'aime mieux, vous comprenez,. n'intervenir qu'au dernier moment. Evidemment....