Extrait du journal

Ce sont là de sages mesures qui, on doit l'espérer, seront inutiles. Les socié tés ont maintenant le sentiment de leur solidarité, et elles se défendront mutuel lement ; mais l'élément de faiblesse et de perturbation que nous venons de signaler dans la constitution .du marché français subsistera toujours, tant qu'un établisse ment isolé pourra être attaqué par ses adversaires et assailli par ses propres clients sur la foi de bruits alarmants. L'attention du législateur ne doit-elle pas être appelée sur cette situation ? La catastrophe du Comptoir d'escompté s'est produite un mois à peine après l'assem blée générale annuelle des actionnaires : le rapport des administrateurs, celui des commissaires, la rédaction du bilan, rien a-t-il fait soupçonner aux actionnaires qu'ils fussent aussi près d'une ruine complète, et aux déposants que leurs fonds fussent en péril? Ne faut-il pas as surer aux intéressés des renseignements plus précis et plus étendus que ceux qu'on leur fournit ? N'y a-t-il pas des obligations spéciales à imposer aux sociétés qui reçoivent des dépôts à vue ? "Des emprunts utiles ne pourraient-ils être faits à la législation qui régit, aux Etats-Unis, les banques dites nationales ? Ce sont là des questions qui nous paraissent s'imposer à l'atten tion du Parlement, mais. qui doivent être examinées avec maturité. CUCHEVAL-CUARIGNY de l'lnstitut....