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Le Gaulois, 23 octobre 1925

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Le Gaulois
23 octobre 1925


Extrait du journal

H existe en France une catégorie nomfareuse^de gens qui, condamnés au silence par la discipline qu'ils sont actuellement les seuls; ou à peu près, à respecter, n'ont aucun moyen « légal » da faire entendre leurs doléances et de Doursuivre leurs revendications, fussent-elles les moins exigeantes et les plus ;Légitimes. Ils ne sont ni électeurs ni .éligibles à quelque fonction publique que ce soit. Ils né sont aint représentés dans les conseils du gouvernement, sinon par un ministre qui, le plus souvent, est étranger à leur corporation ou qui, lorsqu'il ne t'est pas, devient le prisonnier 'de la politique d'un ioarti. Ils ignorent le eyndicalisme, aujourd'hui tout-puissant, «t les grèves florissant surles ruines de notre ancienne hiérarchie sociale. En un mot, ils doivent se contenter de ce qu'on leur d-onne. et n'ont Le droit de rien demander. C'est des officiers de l'armée française, cette armée victorieuse dont les glorieux services sont payés d'une si noire ingratitude, que je veux parler. Ils avaient autrefois le panache qui, à leurs yeux, pouvait compter pour quelque chose. Il ne leur en -reste pas même un souvenir, dans ces uniformes inélégants et vulgaires qui, à côté de ceux de l'étranger,, seraient humiliants s'ils n'étaient portés par des héros. Ils jouissaient aussi d'une considération qui tes faisait passer sur la misère dorée d'une profession toute d'abnégation et de renoncement. La servitude du métier militaire s'effaçait devant sa grandeur. Il est admis aujourd'hui qu'on peut impunément traiter les généraux d'assassins. Quant aux simples gradés, ils ne peuvent plus se montrer dans la •rue sans risquer de recevoir un mauvais coup de quelques communiste aviné. Nous avions déjà connu cela en 1871. Mais il y avait alors un gouvernement qui ne capitulait pas devant les émeutiers....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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