Extrait du journal

Le Parisien de demain Dans une bienfaisante matinée de gala, la Comédie-Française nous conviait l'autre jour à contempler sur le théâtre deux Parisiens qui ne sont pas de cette oompagnie-là. M. Alexandre Duval, M. André de Fouquières ont consenti, pour la circonstance, à passer sur la scène, avec la certitude souriante d'incarne un type qui nous est cher. Et ce fut une idée tout à fait amicale. Deux Parisiens d'avant-guerre, quelle apparition Elle nous a rajeunis. Elle avait un je ne sais quoi de résurrection. Et elle, aussi révèle l'heureuse approche de la paix. Déjà,, certes, l'annonçait cette journée de Longchamps, cette pelouse verdoyante, cette floraison de libertys, de gabardine, de charmeuse; et dans la grâce floue des robes et sous l'aigrette biquante des chapeaux, les Parisiennes avaient comme un parfum de vie nouvelle. Le long de cette guerre, d'ailleurs, elles n'avaient rien trop perdu des privilèges ou du sentiment de leur art, et tout en se haussant aux plus graves «devoirs, elles avaient su demeurer femmes, délicatement. Mais il n'en est pas de même de ce sexe qui a dû être fort plus que jamais. Presque du jour au lendemain, le type classique du vieux Parisien s'est trouvé très empêché, violemment atteint, et si j'osais dire comme désuet. Dans tout ce qu'il avait volontiers 'de particulier, de symbolique, de précieux à nos préférences et habitudes, il a été pris dans l'événement et absorbé par lu;i.....