Extrait du journal

L'odeur de l'oranger caractérise si iortement certains rivages, que ceux qui ont connu le charme des nuits d'été où ce parfum magique leur a parlé une fois ne l'oublient plus jamais. C'est l'odeur des côtes d'Espagne. Quand la terre espagnole exhale dans le soir, avec la chaleur que le jour lui a versée, cette senteur puissante, alors Carmencita s'attendrit, le torero se sent fléchir sur son jarret robuste, comme le taureau piqué par la spa~a, les guitares, bourdonnantes comme des abeilles, se taisent tout à coup, et, au large, à trois milles en mer, le marin de retour, respirant à pleine poitrine cette respiration de la terre, se prend à aimer sa patrie comme si elle était uneiemme....