Extrait du journal

La crise ministérielle est ouverte ^dénouement inévitable de la comédie dont le premier acte a été joué à Nice par la troupe Herriot-Malvy, le second à Ghâteau-du-Loir par M. Caillaux et le troisième avant-hier, à Paris, par les ministres réunis en conseil de cabinet. 'il était évident qu'à partir du moment ̃où les considérations politiques interveniaient dans la question financière, le problème devenait insoluble le cabinet se'trouvait réduit à cette alternative se démettre ou se soumettre. M. Painlevé avait reçu un premier avertissement du Cartel au congrès de Nice au lieu de néagir tet d'affirmer son indépendance, il le pouvait encore et il aurait entraîné derrière lui un grand nombre d'hésitants il préféra courber la tête, effrayé des conséquences possibles d'un acte d'indépendance. Dès lors, son sort était réglé. L'emprise du Cartel allait peser plus lourdement que jamais sur ses épaules lasses à la première incartade, il serait écrasé....