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Le Gaulois, 29 octobre 1925

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Le Gaulois
29 octobre 1925


Extrait du journal

Tous les serviteurs de 1a Maison de France, depuis les plus grands jusqu'aux plus humbles, apprendront avec un vrai serrement de cœur et une respectueuse émotion la mort de Madame la Duchesse de Chartres. Née à Neuilly le 14 août 1844, dans ce cadre inséparable du souvenir des Princes d'Orléans, la Princesse Françoise d'Orléans était la fille du Prince de Joinville, vice-amiral de la marine royale, et de la Princesse Françoise de Bragance, fille de l'Empereur Pedro lerIer du Brésil. C'est de sa bouche même que j'ai recueilli les détails émouvants du triste retour qu'elle dut effectuer, enfant de quatre ans, avec ses parents, venus à Alger, auprès du Duc d'Aumale, gouverneur général, en 1848. Si j'avais pu soupçonner, lors de ma visite de ce printemps au château de Saint-Firmin, que notre entretien fût le dernier que nous dussions avoir, comme j'aurais pris soin de noter les souvenirs et les anecdotes que mon auguste interlocutrice prenait plaisir à me raconter I Dans mon émotion de ce soir,, tout se heurte, et je crains de ne pouvoir rassem bler comme ils le méritent les détails des années vécues en Angleterre de 1848 à 1871. « Le Roi et la Reine, après nous avoir tous accueillis à Claremont, ne gardèrent auprès d'eux que leurs petits-fils, le Comte de Paris et le Duc de Chartres. Mais toutes nos rési dences étaient si rapprochées les unes des autres que notre curiosité d'enfants était ravie de voir tous les personnages intéressants qui rendaient visite à nos grands-parents. J'ai ainsi aperçu chez eux le cardinal Wiseman dans sa robe rouge; Wellington, dont les entretiens sur Waterloo étaient devenus confus ; le Roi Léo pold lerIer avec ma cousine Charlotte qui vous intéresse tant. La Reine Victoria venait souvent de Windsor, dans sa voiture à quatre chevaux, avec un énorme chapeau blanc; dans les fêtes officielles, elle était coiffée du bonnet de veuve surmonté de la couronne de diamants et de perles. »...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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