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Le Gaulois, 30 septembre 1896

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Le Gaulois
30 septembre 1896


Extrait du journal

C'est le sort commun de tous les ministères modérés,de réunir dans une unanime hostilité les partis qui se combattaient, ayant leur arrivée au pouvoir,et d'attirer sur eux-mêmes les coups que leurs adversaires se distribuaient auparavant. Au fond, et sous tous les régimes, aussi bien en monarchie qu'en république, les cabinets modérés représentent la majorité du pays et les aspirations du plus grand nombre. Mais,comme les gens à qui ils plaisent, absorbés par les intérêts matériels ou dédaigneux des luttes politiques, ne se dérangent jamais pour attaquer un gouvernement ni p&ur le défendre, les cabinets modérés n'ont de secours à attendre de personne. Sous une monarchie, ils peuvent subsister, parce que les masses dont ils soutiennent les intérêts ont un représentant naturel, héréditaire, permanent, sur lequel ils peuvent s'appuyer. En république, ce représentant faisant défaut, les cabinets modérés, condamnés à déplaire à tous les extrêmes et à tous les actifs, aussi bien à ceux de droite qu'à ceux de gauche, sont condamnés à de rapides disparitions....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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