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Le Gaulois, 31 décembre 1923

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Le Gaulois
31 décembre 1923


Extrait du journal

Les routes «d'autrefois étaiept des ràu, 'tes sages et, bien ou mal faites, elles conduisaient les hommes à leur but, encore qu'ils n'y trouvassent pas souvent le bonheur, dont les' défendaient déjà les exigences de leurs passions. Que- ce fût Jules César, curieux de la couleur de la Saône ou du Rhin, ou bien Mme de Sévighé, courant, plus fantaisiste et plus tendre, de la Bretagne à la Provence, il y avait dans leur itinéraire sans y mettre plus de temps que ne leur en offrait la durée de leur vie une fixité, une régularité, que devait couronner Louis-Philippe en publiant l'Indicateur des chemins de fer. Pour le cheval ou le train, relaie et stations de leurs points de suspension ponctuaient le voyage, et le rail despotiquement imposait la route. Mais l'auto survint. Et, s'agitant après la bicyclette aux arabesques errantes, elle débrida le caprice humain. On alla devant soi, derrière soi, pour le plaisir que ce fût n'importe où. Et le caprice n'eut plus de frein, ni le désir de limites, au jour qu'un avion traversa les airs, où tout dans l'espace est un chemin pour les ailes....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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