Extrait du journal
pendant que ce cours de 109 fr. était pra tiqué, l’opinion d’une immédiate entrée du cabinet russe dans la voie de la conciliation. Pour eux, le prince Gortschakoff allait, dans sa réponse, accéder, sous une terme capable de sauvegarder la dignité de son souverain, à la demande de révision des préliminaires de paix. Cette manière de voir était appuyée de demandes si décidées de la part des ban quiers que, du samedi au mardi soir, le 5 0/0 s’élevait de 109.05 à 109.70. Mais, le mercredi 10, les journaux pu blièrent le résumé de la réponse russe : elle maintenait le refus de complète révision. De plus, le ministère anglais fit, au Par lement, des déclarations plus accentuées que jamais. Sur ces nouvelles, l’accord ta cite, jusqu’alors religieusement observé entre financiers, se rompit, et les petits acheteurs d’accompagnement revendirent, sans hésiter, tout ce qu’ils avaient de Ren tes. Sous l’impression de ces offres, le 5 0/0 tombait, le 11 en clôture, à 108.75. Depuis lors, et à part un léger débat, les lundi 15 et mardi 16, sur le cours de 109 fr. un instant entamé, l’opération à la hausse n’a cessé d’élever la cote. Elle argue, pour justifier son attitude, et de la médiation alle mande, dont toutes les dépêches parlent, et de la période de négociation entrevue comme conséquence de cette médiation. Toutefois, ces arguments, jusqu’ici mé diocrement contredits, perdent de leur force à mesure que la cote est plus élevée. Main tenant que nous touchons au cours de 110 francs, il est, parmi les banquiers, des gens qui considèrent que resteracheteur au delà, ce n’est plus seulement escompter l’accal mie espérée d’une période de négociations, mais bien la paix elle-même, ce qui est fort différent. Par la conférence de Constanti nople, on a pu apprendre, disent ils, qu’une réunion de diplomates n’a pas toujours un résultat pacifique. De plus, les mêmes banquiers font obser ver combien le marché est resté indifférent à la hausse. Les promoteurs du mouvement avaient espéré que sa continuité même dé ciderait la clientèle de la coulisse à sortir...
À propos
Fondé par Adolphe Coste en 1871, Le Globe était un journal républicain qui se donnait pour mission d’« instruire son lectorat », et de lui apprendre à tirer le meilleur de la nouvelle situation politique en France après l’Empire – souvent d’un point de vue économique. Ce journal ouvertement cynique sera publié jusqu'en 1938.
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