Extrait du journal

VH. Ta jeune fille était ravissante. Une toilette simple, mais d’un goût ex quis, relevait encore les charmes de son joli visage et les avantages de sa taille gracieuse. Une douce langueur était empreinte sur ses traits pâ lis. Elle s'avança jusqu’à son père, dont elle baisa respectueusement la main, après s’être assurée d’un regard furtif que ceux qui l’aimaient ne l’avaient point abandonnée et étaient là. Un mut mure flatteur accueillit sa présence. — Fallait-il donc, mademoiselle, lui demanda Norbert à voix basse, que je vous envoyasse chercher ? — J’étais indisposée, mon père, répliqua-t-elle en baissant modeste ment les yeux. — Et vous ne l’êtes plus ? Mon père! vous avez commandé... j’ai obéi ! — Me voici... que dé sire de moi mon père bien-aimé ? — Vous allez l’apprendre, dit Norbert. Puis, prenant Hélène par U main et élevant la voix : — Messieurs, ajouta-t-il, le but de celte soirée était de vous annoncer le prochain mariage de ma fille Hélène avec M. le duc do Rosbourg, ici présent. En parlant ainsi, il désigna un petit jeune homme blond, à la figure fa tiguée , lequel s’inclina avec une aisance parfaite. — Mais... balbutia Hélène d’une voix tremblante. —- Je cède aux vœux de M. le duc, ainsi qu’à ceux do ma fille, dont je fais lé bonlienr, en lui donnant un époux de son choix. — C’est indigne ! dit Frétnyn, en se tordant les mains. — Il est perdu l murmura gravement Rodolphe. Mon Dieu! vous êtes témoin qu’il l’a voulu 1 Horace Norbert, un sourire de triomphe sur les lèveqg, dominait ras semblée, qui écoutait avec un étonnement étrange. *— Mon père f dit Hélène à qui le désespoir donna de la force , mon père I cet hyntenw.r...