Extrait du journal
Certains journaux, parmi lesquels le Siècle figure au premier rang, semblent s’être donné la tâche d’égarer leurs lecteurs, en ce qui concerne le Prince impérial. Voici ce qu’on pouvait lire dans le numéro d’hier : Le jeune Bonaparte, que l’on désigne sous le nom de fruit sec de Woolvnch, mérite plus que jamais cette désignation. On vient de proclamer les résultats de l’école : sur 118 candidats qui viennent de subir les examens, 37 ont reçu ou des prix ou un brevet de sous-lieutenant. On n'a pas osé nommer le 38e, c’est l’ex-Prince impérial. Nous ne daignerons pas relever la façon inconve nante dont le Siècle parle du (ils du souverain, que la France a mis et conservé à sa tête pendant près de vingt ans. La faveur dont M. Ilavin, l’ancien directeur du Siècle, a joui sous l’Empire, les nombreuses déco rations que Napoléon III a accordées à plusieurs de ses rédacteurs, auraient peut-être fait un devoir à notre confrère d’employer d’autres locutions. Mais nous ne pouvons laisser passer, sans protester, le récit du Siècle. Nous ne lui dirons pas « qu’il en a menti », ce serait trop parlementaire, ou plutôt trop républicain ; mais nous lui affirmerons qu’il trompe ses lecteurs quand il annonce « que le résultat des examens de Woolwich est proclamé ». Ce résultat n’était pas encore proclamé hier, et nous avons de fortes raisons de croire qu’il s’éloignera singu lièrement de la version du Siècle. Nous ferons remarquer de plus au journal de la rue Chauchat : 1° Que l’on n’est un fruit sec d’une école que lorsqu’on en est sorti sans avoir obtenu un brevet ou un diplôme. 2° Que le Prince impérial a encore une année de cours à suivre avant de pouvoir concourir pour la déli vrance du brevet de sous-lieutenant. Pour ceux qui cherchent dans le récit lui-même la preuve de son inexactitude, nous ajouterons : 1° Que les condisciples du Prince, qui, au dire des journaux radicaux, n’étaient que 27, il y a un mois ou deux, sont maintenant 38. 2" Et que 37 sur 38 élèves auraient reçu, soit des prix, soit un brevet, ce qui serait phénoménal et con traire à ce qui se passe généralement. Par ce qui précède on voit que, sauf les rectifications ci-dessus, le récit du Siècle est de la dernière inexacti tude ; si c’est ainsi qu’on y écrit l’histoire depuis que M. Jules Simon en est le directeur, eh bien ! ce n’était pas la peine de changer de... gouvernement. A la dernière heure, nous trouvons dans le Soir la note suivante :...
À propos
Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.
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