Extrait du journal

PROPOS D'UN PARISIEN J'éprouve On sentiment de honte mêlé de colère à chaque fois que je découvre dans mon courrier quelque juste réclamation venant du front. En conscience, pour tout ce qui touche directement à leur bien-être, nos soldats devraient-ils avoir à se plaindre ? « On a cru bien faire,m'écrivent certains, en augmentant notre prêt, et depuis lors, du moins dans notre secteur (et il en va de même dans les secteurs voisins), nous sommes en pénitence. Privés de dessert, parfaitement. Le croiriez-vous ? On nous a supprimé fromage et confitures, nous présumant assez riches sans doute pour nous offrir, sur l'appoint de notre solde, ce petit supplément. Or, vous n'êtes pas sans savoir ce que coûtent les petits suppléments sur le front....