Extrait du journal

LES CENT A URES DES STEPPES Dimanche dernier, des Cosaques djiguites ont fait galoper leurs chevaux dans une des enceintes immenses et populaires de Paris. Ils ont recommencé hier soir. Et le public qui se pressait pour admirer leurs exploits, a senti, uné fois de plus, confusément, qu'il n'assistait pas à un simple spectacle, mais à une sorte de fête traditionnelle etbarbare/yenùe du fond des âges, des steppes, des monts, du sang même d'un peuple équestre et guerrier. Le mot djiguite est entré dans le vocabulaire russe au moment de la conquête du Caucase par le vaste empire. Il désignait, chez les tribus farouches disséminées le long des torrents montagneux et dans des nids d'aigle, le cavalier sans frein, le tireur sans défaillance, le danseur sans lassitude....