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Le Matin, 2 juillet 1906

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Le Matin
2 juillet 1906


Extrait du journal

Le revirement est brusque et la chute un peu. rude. Il y a deux ans et demi, quand cet affreux ministère Combes a disparu,notre.budget,' sans emprunt ni charge nouvelle, se soldait par 100 millions d'excédents. Que s'est-il donc passé depuis lors ? Avons-nous eu à subir une de eea'crjses économiques qui.tàrissent parfois lés sources des revenus de l'Etat? Point du tout- la fortune nous accorde une de ces prospérités qui font lés fortes situations 'financières: les recettes ont dépassé les prévisions de 70 millions lari dernier et de 45 millions dans les cinq premiers mois de l'année courante. 'Avons-nous eu à supporter ïeg frais d'une de ces expéditions militaires qui, en d'autres temps, ont imposé au pays des charges imprévues ? Non nous vivons en paix., la France ne veut ni aventures ni conquêtes. Avons-nous eu aumoins à doter quelque vaste et croûteuse réforme sociale, comme les retraites des travailleurs? On sait le contraire la Chambre dernière a laissé toutes les tâches de cette nature à la Chambre actuelle. ̃. C'est dans ces conditions qu'on nous propose, d'une année à l'autre, un effroyable accroissement de dépenses de 300 millions, chose sans exemple depuis plus d'un quart de siècle. Le ministre a...

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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