Extrait du journal

II n'y a peut-être pas de journal en France qui ait fait un meilleur accueil que celui-ci aux livres et aux brochures destinés, depuis quelques mois, à pousser au développement du rôle social de l'officier dans !a République. Tandis que nos confrères laissaient pour la plupart passer inaperçus les ouvrages des lieutenants Richard et Demongeot, les cahiers du commandant Dumas et toutes les tentatives faites, pour appliquer les idées de ces hardis novateurs, nous prenions soin, nous, de noter, au bénéfice de l'avenir militaire du pays, d'aussi remarquables tendances, et nous encouragions tous les chefs à mettre d'accord, sous le régime du service obligatoire pour tous, les intérêts de l'armée avec les intérêts de la nation. Nous demandions aux soldats de ne pas oublier qu'ils seraient des citoyens, aux citoyens de se souvenir qu'ils avaient dû être soldats. Aussi cela nous fait-il sourire un peu quand on feint de nous considérer, dans certains milieux, comme les tenants de, la vieille armée routinière, comme les .itoriens et les humbles admirateurs des classes privilégiées. C'est tout le contraire que nous sommes, on le sait bien, et nous en donnons encore la preuve lorsque nous demandons, lorsque nous !exigeons que le mérite seul des candi'Wats dicte le choix du ministre, lorsque 'nous flétrissons les notes secrètes et suspectes de la police d'état-major, qui pèsent de tout leur poids sur la formation des listes d'avancement....