Extrait du journal

Quelle est Virrypression de ceux qui virent Casablanca le jour où les troupes françaises q débarquèrent et qui le revoiçnt aujourd'hui ?. Un officier, dans une lettre tout intime et qui n'était pas destinée à la publicité va nous le dire. La franchise avec laquelle il s'exprime et qui est celle d'un soldat sachant mal farder la vérité rend son appréciation d'autant' plus intéressante. Ce fut pour moi un véritable pèlennage que les premiers pas sur la terre marocaine. Casablanca est toujours la même agglomération étriquée, presque sale, aux maisons blanches, aux rues étroites pavées de cailloux pointus, et qui conservera éternellement son faciès portugais, son dédale inextricable de ruelles étroites, poussiéreuses et sans air. Rien ne pourra la modifier ni l'assainir, si ce n'est un bel incendie par vent d'ouest. Mais par contre, hors des murs du vieux Dar-el-Beida, là où nous débarquâmes en 1907, sur l'emplacement même de nos premiers combats, la ville française est sortie de terre comme par miracle, avec des rues spacieuses, des avenues larges plantées d'arbres. Là où j'ai ôressé ma tente, par une chaude soirée d'août 1907, tandis que les avant-postes, sans cesse attaqués, maintenaient le Marocain à distance, s'élève aujourd'hui un magasin quelconque. Plus lonvj'ai rencontré un théâtre, un vrai, annonçant 1'opéra, l'opérette, une troupe de comédie, de drame, etc., et ma mémoire topographique est assez fidèle pour que je \reste convaincu qu'ils ont dû, afin d'en "'«ter les fondations, déterrer de nombreux, fils d'Allah nous en placions un $peu partout, faute d'espace pas très. profondément, faute de temps....