Extrait du journal

Il y a toute une série de députés et de publiciste qui réclament depuis vingts nuit ans des réformes. A chaque changement de ministère, à chaque nœud de l'histoire de la République, on les entend bougonner en disant qu'on leur a promis des réformes démocratiques, qu'on ne leur en a point donné et qu'il est grand temps de tenir les promesses remontant à plus d'un quart de siècle. Et, cependant, en se mettant à leur point de vue, on ne saurait nier que de nombreuses réformes aient été accomplies. La République a touclié beaucoup de choses. Elle en a cassé beaucoup plus qu'elle n'en a raccommodé. On peut mettre à son actif les lois militaires, une expansion de l'enseignement primaire qui aurait été irréprochable si elle n'avait pas été gâtée par l'esprit sec* taire, la constitution des universités, l'organisation des syndicats, œuvre de Waldeck-Rousseau (elle a besoin d'être complétée, mais elle contient des germes Fécpnds qui ne demandent qu'à ne plus être pervertis), ia réforme de l'instruclionjudiciaire, œuvre de Constans, sans parler des efforts. du sénateur Bérenger, surnommé le « père la Pudeur » par les imbéciles et les pornographes, et des travaux législatifs qui mériteront au docteur Roussel la reconnaissance de la postérité....