Extrait du journal

Tout est à reprendre depuis ces jours 'de novembre 1918- où les chasseurs d'Afrique et les spahis marocains étaient salués en libérateurs parmi les campagnes du Banat. Ces pays, que nous pouvions durablement pacifier, sont redevenus « la zone dangereuse de l'Europe », comme les appelait un savant suédois qui. par exception, connaissait la Hongrie. Il est impossible de se tromper sur les préparatifs des âmes qui s'exaltent à réaliser ce droit des nationalités dont il fut parlé à haute voix Il, dans le monde, mais dont l'exercice reste pratiquement déniée quelquesuns. Il est impossible d'ignorer les risques auxquels la paix écrite est exposée, si nous persistons à vouloir courber sous une absurde loi les intérêts brimés et les sentiments étouffés des petites nationalités. Que si les hordes russes s'attaquent,.comme.il, est prédit, à la Roumanie dans le moment où elle n'est point encore accoutumée'à sa récentre grandeur, le pire est à craindre de i ces magyars du Banat ou de la Transylvanie dont les esprits sont incessamment surexcités par les maladresses inévitables de l'annexion et à qui le recours au plébiscitefut refusé tandis qu'il était généreusement octroyé aux Allemands. S'il était une chance dé prévenir pour 1 Entente les mécomptes et les contrecoups d'une éventuelle èrise balkanique, par la vertu d'une présence française, d'une intervention morale de la France, d'une médiation durable de...