Extrait du journal

Le voyage de M. Panières en Hollande sst fini. Le président de la République a regagné Paris et tous ceux qui l'ont approché savent combien t'accueil du peuple hollandais, cependant si calme d'habitude, l'a ému. Il l'a dit très justement, au cours d'une de ses allocutions Ce n'est pas moi qui suis ainsi fêté c'est surtout la France. » Il est vrai que la France vient d'obtenir là-bas un succès presque inespéré, et beaucoup parce que la simplicité souriante du président, sa dignité charmante ont produit le plus heureux effet. La presse hollande'se, en des articles parfois de langue française, a formulé'ces impressions avec une cordialité touchante voici donc un événement qui mérite quelques commentaires. On a trop dit que la Hollande était un pays de langue, de mœurs, et peut-être de destination allemandes. On a beaucoup écrit et répété ces choses, parce que le caractère des Hollandais n'est pas très différent de celui des Allemands du nord, que leurs langues, ont des racines semblables, qu'enfin l'échange des relations entre voisins assez unis créait une apparente communauté. On tellement voulu que ces choses soient, et certains Allemands l'ont à ce point affirmé, que les Hollandais, aujourd'hui, ont repris pleinement conscience de leur valeur, de leur influence, de leur destin, et n'ont plus qu'une volonté rester des Hollandais, n'être que des Hollandais. Précisément la France leur apparaît comme une nation amie, sans calcul personnel, et représentative, entre tant d'ambitions et de convoitises, des principes d'indépendance qui sont chers à tous les peuples....