Extrait du journal

En septembre dernier, un brave cultivateur de l'Aisne était poursuivi pour avoir mis en vente un beurre que l'analyse reconnaissait comme margarine. Le pauvre diabic en tombait des nues, car il avait la certitude de n'avoir opéré 'aucun apport frauduleux à son beurre. `Or le procès entamé contre lui, c'était la ruine, la'ruiné sans phrases, car jamais plus, après une publicité de cette.sorte, il ne retrouverait la clientèle qu'il était censé avoir trompée ',̃'̃̃' Une pensée lui vint. Il dit aux juges Allez dans mes étables, trayez le lait de mes vaches, faites du beurre avec ce tait et analysez-le. Vous verrez alors si te produit que vous obtenez n'est pas en tous points semblable à "-elui que j'ai vendu et pour lequel on me poursuit. Je. n'ai jamais employé de margarine. Les juges -T- qui étaient sans doute des juges/ épris de. justice.- écoutèrent l'inculpé, suivirent son conseil. et le beurre obtenu sous,l'oeil, sévère de dame Thénis coritenait, comme l'échantillon saisi, une belle proportion de margarine M. Gannelon. juge d'instruction à Ver,vins, devant ce résultat, n'hésita point; à renvoyer dès fins de la poursuite le cultivateur incriminé, et ce, avec une lettre fort explicite....