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Le Matin, 10 janvier 1888

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Le Matin
10 janvier 1888


Extrait du journal

J'admire également les conservateurs qui luttent pour gagner quelques sièges an Sénat et ::eux qui-se réjouissant. de ce butin. Jamais déoense de courage ne fut plus vainc, si ce n'est lé prix de la victoire elle-même. Les élections sénatoriales, qu'elles soient générales ou partielles, me sont toujours apparues comme des causes désespérées. On peut gagner dans l'ensemble des élections quelques centaines de suffrages, remporter quelques succès isolés, suivant la valeur personnelle des candidats et la fermeté d'âme des électeurs, reconquérir même sur l'ennemi quelques situations perdues on ne peut mocl-ilier le Sénat lui-même. Le Sénat, avec la loi électorale dont il émane, ne sera jamais qu'un corps domestique, et les élections sénatoriales, avec les délégués d'aujourd'hui, an lieu d'être des manifestations de l'opinion publique, no doivent être considérées que comme des opérations administratives. Ce sont les préfets qui.nomment. les sénateurs. Il les font républicains aujourd'hui,parce qu'ils sont les agents du parti républicain; ils les feraient conservateurs demain, si la Droite occupait la place....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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