Extrait du journal

La Reine s'est montrée très généreuse. J'espère qu'elle n'est point assez innocente pour avoir cru un instant que sa clémence désarmerait les révolutionnaires espagnols. Ce serait bien mal connaître le révolutionnaire en général que de le croire susceptible d'être ému par cet acte de bonté. D'abord, il atoujours la ressource de prétendre que si on l'a épargné c'est qu'on aeu peur de lui. Et puis, il peut dire q,ue cette grâce ce n'est pas lui qui l'a réclamée. Et il a raison. Quand un révolutionnaire a tenté un coup, l'a manqué et s'est fait prendre, ce n'est ni lui ni ses complices qui demandent grâce. Ce sont les gens contre lesquels ils opéraient qui se chargent de la besogne, qui prient, qui s'interposent. Tous ces gens qui ont plaidé pour Villacampa auraient été ruinées ou écrabouillés par la République qu'il leur aurait donnée s'il avait réussi. Que voulez-vous? C'est ainsi. Il ne faut pas s'indigner, cela ne servirait à rien....