Extrait du journal

Ma première impression, quand je me suis. senti touché, a été une joie profonde. J'ai pensé que j'allais mourir au bout dé trois ouquatre minutes, comme ceux que je voyais tomber autour de moi, et j'ai crié « Vive la France » J'ai ensuite pensé à vous tous, et puis, mon revolver étant vide, j'ai empoigné un fusil et j'ai fait bonne besogne. Je ne souffrais d'ailleurs presque pas, étant trop excité. Là mort n'a pas voulu de moi, peutêtre aussi le contre-poison qu'on m'a fait avaler de force y était pour quelque chose. A la suite de cette aftaire j'ai dû changer de route, ayant perdu mes bagages que mes guerriers n'ont jamais voulu aller chercher. Je ne te dirai pas, mon cher Joseph, ce que nous avons souffert pendant cinq jours. Pas de vivres, pas d'eau surtout; nous avons tous failli mourir de soif....