Extrait du journal

Deux partis sont en présence parmi les gouvernants Ludendorfï, qui a lié son jeu à celui du kronprin2î et von Kùhlmann, que l'empereur soutient en secret, en sont les chefs. Le vieil Hertling joue le rôle difficile d'arbitre. Ludendorff a déclaré à la commission iiu'Bundesrat d Nous avons trois chances sur quatre de vaincre. La quatrième représente l'aléa de toute entreprise » Ou'jeme trompé. fort, ou le lieu même de l'offensive .est arrêté. Les Allemands sont gens méthodiques. Il y a deux ans, après mûres délibérations, ils ont jugé que Verdun était le point d'attaque le plus favorable. Ils en jugent de même aujourd'hui. C'est aux soldats de l'armée de Verdun que l'empereur a été adresser des paroles encourageantes. Gallwitz, qui commande l'armée de la région, a été l'objet des plus hautes distinctions. .L'offensive de Verdun doit être lit revanche du kronprinz. On y a .gagné l'emperour par des considérations'- dynastiques'. Si l'on objecte aux généraux que Verdun n'a pas beaucoup réussi aux Allémands, ils répondent qu'ils ont été arrêtés par la boue et qu'en choisissant un temps sec ils réussiront. Des offensives de diversion sont prévues dans un grand style. L'une vers Calais, l'autre en Italie. Cette entreprise militaire est montée avec un grand luxe de moyens variés. Au point de vue des hommes, elle se distingue des précédentes par la présence en réserve d'une vingtaine de divisions supplémentaires. Mais je sais de source sûre que l'esprit et la condition générale de ces troupes ne donnent pas satisfaction et qu'on ne les emploierait qu'à la dernière extrémité. Les manifestation qui se sont produites au cours de leur passage à travers l'Allemagne sont significatives. La plupart de ces contingents ont eu une tenue déplorable et la population les a encouragés....