Extrait du journal

C'est une pathétique conférence que le docteur Charcot a faite hier soir, dans la'salle des fêtes, du Trqcadéro, sous les auspices de la Ligue maritime française et la présidence de M. Paul 'Pqumer..11 a retracé 'dans ses détails angoissants l'expédition et la mort du -capitàine Scott. Il a fait revivre sur l'écran, par la photographie et le cinématographe, les phases du sombre drame. Et lorsque les clichés ont manqué, après que Scott et ses compagnons se furent enfoncés seuls dans la morne étendue glacée d'où ils ne devaient pas revenir, le simple récit, de leur marche, de leurs souffrances, de leur indomptable courage et de leur stoïcisme apparut comme la plus grandiose des épopées. « Il faudrait être un grand poète, il faudrait être un grand" .orateur pour célébrer dignement de tels :actes); regrettait le r docteur Charcot: Mais il est des cas oùgrand explorateur français parler de celui dont il fut et l'émule et l'ami, et qu'il honore .aujourd'hui comme/un des types -pu emplissaient jusqu'aux ultimes gradins l'immense 'amphithéâtre, ont communié dans une émotion recueillie. En la personne de Scott, ils ont salué tous ces vaillants qui ont payé de leur vie la victoire de l'homme sur la nature. Et! leur hommage esf remonté jusqu'à la forte race et à la grande patrie, amie de la nôtre, qui suscitent de pareils héros. Les préliminaires...