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Le Matin, 17 août 1900

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Le Matin
17 août 1900


Extrait du journal

Et vous aussi, avez-vous eu peur ? Certes, oui, d'autant plus peur qu'il n'y avait aucun danger connu à craindre, si ce n'est labrutalité des fuyards. Et bien voilà le phénomène La panique est un fait de pathologie collective et instantanée c'est une hallucination soudaine et irrésistible qui frappe en même' temps dès milliers d'êtres de tout sexe, de tout âge, de toute condition, et même de toute espèce, puisque les animaux eux-mêmes en sont victimes, par exemple les chevaux de notre cavalerie. J'ai même observé que là panique avait gagné jusqu'aux êtres inanimés, puisque les chaises et les bancs semblaient se renverser tout' seuls! Oh! la panique a été complète, et je l'ai contemplée en toute sa beauté, en toute son ampleur, d'une fenêtre de la via Nazionale. Le plus étonnant, c'est que c'est un effet sans cause ou, du moins, tout à fait disproportionné à la cause....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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