Extrait du journal
Voici deux ans que, dans ces conférences, ce fut toujours le même qui consentit le sacrifices. Qu'il s'agît de charbon, d'argent, de.bons, de bétail, de réparations^ de garanties, de justice ou de morale, celui qui abandonnait toujours quelque chose, qui renonçait à quelque chose, qui réduisait sa part, qui rognait son droit, c'était le pays de France..Le pays d'Angleterre, lui, par la bouche du prêcheur David Lloyd George, parlait modération, harmonie, apaisement, besoin de paix, nécessité de concorde. On se fatigue de tout, même d'entendre des homélies. Cette fois,'à à Washington, il ne s'agira plus de l'Allomagne et de la France, mais de l'Angleterre et du Japon on ne parlera plus du Rhin, mais du Pacifique. Sur les rives du gigantesque océan, il ne saurait plus être question de l'impérialisme français, du milisais on n'aura traiter que te désintéressemerit britannique. l'abnégation britannique, la modération britannique. Nous admirerons d'autant plus les appels Ma concordé que nous n'en ferons plus tes frais. Frère David, je crois bien que cette fois il vous faudra verser à la quête. Et puis, l'âme d'une capitale est toujours faite de l'âme du peuple qui l'habite. J'aime Washington parce que j'y trouve à chaque pas un souvenir de ceux de ma race. Ses jardins que dessinèrent une main française, sont'peuplés de marbres d'hommes de mon pays et quand, franchissant, le Potomac, je monte jusqu'au cimetière d'Arlington, je sais que je n'ai point à frapper très fort les petites pierres blanches qm s'y trouvent alignées comme à la parade, pour que sous les tertres en fleurs se dressent des soldats de France. Aussi bien, à quelques milles; voici la colline sacrée où repose Georges Washington et où un peuple entier vient chaque jour en pélerinage, Georges Washington qui, jusqu'au dernier souffle, resta fidèle aux amitiés antennes, Georges Washington que J'Amérique vénère, moins parce qu'il la libéra que parce qu'il ne dit jamais de meh-ange, b'ecause h.e nevcr totd a lie. Enfant David, il faudra là-bas bien vous 'enir devant la statue de Kosciuszko, et il faudra aller méditer sur le tombeau de MounkVemon....
À propos
Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».
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